Théâtre

Drôle comme Ali Baba.

Émouvant comme Shéhérazade.

Terrible comme Shazamen.

Dans un rythme infernal où se mêlent rires, chansons, larmes et danse du voile, Guy Bellamy

à l’image de Shéhérazade qui raconte une histoire chaque nuit pour sauver sa vie, va tenter  à travers de petites histoires des « Milles et une nuit » de vous convaincre de son innocence.

Serez-vous le puissant Génie qui lui accordera ce vœu ?

Venez voir Thierry Ferrari dans ce formidable déploiement d’énergie théâtrale où courage et lâcheté ne sont que les deux faces d’une même pièce.

Après avoir triomphé aux USA, à Londres et à Sydney, « La millième nuit » arrive en Avignon pour cette création mondiale en langue française.

Thierry Ferrari

Lorsque Gérard Linsolas m’a parlé de ce texte, je n’avais qu’une hâte, lire sa traduction. Tout y est, tout est dit, et tout est à jouer… Je n’ai pas connu cette période sombre de notre histoire. En revanche, je suis persuadé qu’il est plus facile de prendre une posture en dehors des évènements que pendant ces mêmes évènements.

Depuis notre confort intérieur, nous pouvons toujours critiquer, juger, blâmer le choix des autres, mais sait-on seulement comment nous aurions nous-même réagi ? Comment nous aurions nous-même vécu ces évènements ? A situations exceptionnelles, actions exceptionnelles. Mais les hommes ordinaires parfois restent des hommes ordinaires, et les héros ne sont pas toujours dans chacun de nous. Puisque le comédien de la pièce Guy le dit :« c’est si facile de ne rien faire », j’ai décidé d’accepter ce grand challenge : interpréter une comédie tragique dont on ne peut sortir sans une profonde réflexion. Qu’aurais-je bien pu faire, en pareille situation ? La certitude n’existe pas, mais il est bon de penser que parfois le théâtre ouvre les portes de la réflexion.

C’est en tout cas la mission que je me suis lancée.

Toute ma gratitude à Gérard d’avoir pensé à moi pour être ce messager.

Gérard Linsolas

« Qu’est-ce qu’un fou ? Qu’est-ce qu’un sage ? » demandait le maître à Jacques le fataliste. On peut aussi se poser la même question avec la lâcheté et le courage. Mais ce n’est pas l’unique interrogation de cette pièce. Au travers des contes – à priori innocents – des Milles et une nuit, se révèle la subversivité des histoires et leurs pouvoirs de combattre les barbaries et les totalitarismes de tout bord.

Faire du théâtre est un acte politique, c’est ce que Guy Bellamy, le personnage principal de la pièce va apprendre à ses dépens.

Pour l’incarner, je voulais un comédien qui soit faible et fort à la fois, capable de pousser le public dans ses derniers retranchements d’émotions et de révolte. Et qui maîtrise l’ambiguïté autant dans sa flamboyance que dans sa veulerie. Pour mettre en évidence l’alliance du jeu et du texte, j’ai privilégié l’absence d’une scénographie avec des éléments de décors construits au bénéfice d’une valise fourre-tout qui doit permettre au spectateur de suivre au plus près le jeu de l’acteur.

Thierry Ferrari a accepté de relever ce défi. Qu’il en soit remercié au-delà de toute mesure.

Auteur : Carol Wolf

Interprète : Thierry Ferrari

Adaptateur et metteur-en-scène : Gérard Linsolas

Orchestrateur : Luc Rosier

Costume et accessoires : mamie Blue

Réalisation sonore : Florian Gaillard

Illustration musicale : Thomas Biseau